Appel à Manifestation – Rendez-vous le 14 octobre à 10h, Place Rogier, Bruxelles avec l’entièreté du secteur culturel.

📣  Les mesures prévues par le gouvernement Arizona condamnent nombre de travailleur·euse·s des arts à finir leur vie dans une précarité totale et dans des conditions de vie indignes.

Le statut de travailleur·euse des arts (TDA) ne pourrait représenter que 20 % d’une carrière complète dans le calcul des droits à la pension : ainsi, un·e artiste ayant passé toute sa carrière sous ce statut ne verrait que 9 années sur 45 prises en compte. Ajoutons à cela le fait que les mécanismes de calcul prévus font que l’allocation des arts ne sera plus assimilée au forfait normal, comme c’était le cas auparavant. 

Ces deux mécanismes combinés feraient qu’un·e travailleur·euse des arts perdrait environ 83 % du montant de sa pension !

Pour les personnes n’ayant pas de statut et ne travaillant pas à temps plein — par exemple, en combinant un travail à temps partiel (ex. : donner des cours) avec du travail intermittent (ex. : concerts sous contrat) —, un système de malus est prévu. Leur pension en serait également gravement impactée.

En résumé : si rien ne bouge, beaucoup d’entre nous seront condamné·e·s à finir leur vie dans la précarité.

Le ministre des Pensions a été interpellé. Les négociations sont en cours. Le gouvernement, qui voulait au départ supprimer le statut des TDA, a déjà reculé. Il s’attaque désormais à nos pensions. Rien n’est encore joué : faisons en sorte qu’il recule également sur ce point.

Mobilisons-nous, mobilisez-vous !

 

La seule manière, selon nous, de garantir une pension digne en fin de carrière artistique et de préserver l’emploi pour les générations actuelles et futures de TDA serait de :

1/ Prendre en compte l’allocation du travail des arts dans le calcul pour l’accès à la pension ordinaire et à la pension minimum garantie ;

2/ Prendre en compte, dans ce calcul, les montants de salaire réels qui ont permis l’ouverture du droit au statut social des travailleur·euse·s des arts (et non pas un salaire fictif minimum).

Si ces deux points ne sont pas pris en compte, comment pourrions-nous encourager quiconque à se lancer dans une carrière artistique professionnelle ? Personne ne peut envisager de vivre avec une pension réduite à environ 300 € par mois. Les TDA seraient alors obligés de se tourner vers la GRAPA, que l’on pourrait assimiler à une pension de survie. Or, cette pension est octroyée sous des conditions très restrictives : votre conjoint ne peut avoir de revenus, vous ne pouvez pas quitter le territoire, etc. Autant dire que peu de personnes y auront droit, et que celles qui y auront droit, tout en souhaitant poursuivre une activité artistique à la pension, seront lourdement entravées.

Rien n’est joué, par contre il est temps d’agir collectivement pour faire bouger les lignes !